MISMAR

Présentation du projet

La profusion des données collectées offre des opportunités dans le domaine de l’analyse des données d’apprentissage. Dans le cadre de ce projet nous visons à développer deux axes de travaux. Le premier concerne l’analyse des interactions entre l’apprenant et les outils de gestion de documents numériques afin de d’identifier les processus. Dans ce cadre, plusieurs travaux de thèses ont été réalisés au sein du laboratoire L3i dans l’objectif de permettre à ces environnements de mieux gérer l’interactivité avec leurs utilisateurs et d’adapter leurs exécutions aux profils et au contexte de ces utilisateurs. Dans le cadre de ce projet, nous nous intéressons aux processus des parcours d’apprentissage et des activités pédagogiques, ainsi qu’à l’analyse et la recherche de séquences (sous-processus) d’actions impliquées dans l’achèvement des objectifs pédagogiques des apprenants. Les processus suivis par les utilisateurs sont dits auto-définis. La signification, la structure et les résultats varient en fonction de l’agilité de la personne. Les résultats de cette analyse constitueront les entrées des algorithmes de recommandation destinés à améliorer l’efficacité du processus suivi par l’apprenant en lui recommandant les actions les mieux adaptées à son contexte. Les recherches porteront sur :

– l’extraction des données d’apprentissage ;

– le développement d’algorithme de fouille de processus adaptés à ce contexte ;

– la proposition d’un algorithme de recommandation.

Le second objectif vise la dématérialisation des documents personnels sensibles (tels que les attestations, les diplômes, les relevés bancaires ou encore les bilans médicaux) est largement engagée, de nombreuses informations sont accessibles au travers de portails, téléchargeables… Nous visons à mettre en place un système dédié à la confiance numérique. On parle ici à la fois de problématique de sécurité informatique mais aussi de protection des données personnelles. Alors, que la sécurité informatique peut éventuellement être assurée grâce à l’utilisation de leurs données dans un cadre fermé via des tiers de confiance, le problème de la protection des données personnelles et de leur accès reste lui ouvert. Ainsi, on a vu apparaitre récemment des services de coffres-forts numériques (CFN) qui assurent le stockage et la protection de documents et ressources numériques personnelles. De plus, le besoin de traçabilité impose des mesures à mettre en œuvre. L’enregistrement des multiples opérations est de ce fait indispensable afin que l’utilisateur puisse en vérifier l’historique.

Les travaux visent à renforcer la confiance des utilisateurs dans les systèmes et l’utilisation de nouvelles techniques sécurisées afin de garantir la confidentialité dans les services mis en place. Ils porteront sur la gestion des processus d’apprentissage par le numérique et à la certification des compétences des apprenants tout au long de la vie. Les recherches envisagées traiteront de questions distinctes liées à la sécurité́ et à la vie privée, ce qui permettra de surmonter le manque de confiance des utilisateurs. Elles porteront sur :

– la certification des contenus échangés via la définition de signatures électroniques dédiées ;

– la mise en place d’un pare-feu sémantique afin de garantir l’accès à une ressource numérique.